Ralas
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Date d'inscription : 18/08/2011
 | Sujet: L'histoire de Bordeaux  Mer 21 Sep - 22:14 | |
| - Citation :
- Roman*
Bordeaux de sa naissance à 1459
Bordeaux ne s'appelait pas Bordeaux mais Burdigala
"Le mot Bordeaux vient d’une contraction de deux mots aquitains. Burd qui signifie "Abri" et Gala signifie "Marais", Burdigala signifie donc l’abri dans le marais, qui colle plutôt bien à sa situation géographique.
Ce nom est devenu ensuite Bordigala, puis Bordale, Bordèu et enfin Bordeaux".
[HRP] :
http://www.culture-generale.fr/geographie/223-toponymie-origine-des-noms-des-villes-francaises-22
De nombreuses étymologies ont été données, mais j'ai choisi celle-ci, puisque à cette époque Bordeaux était un grand marécage.
[/HRP]
Chronologie :
• Néolithique > -56 / Premiers habitants et fondateurs
• -56 > 4e siècle / Burdigala la gallo-romaine
• 5e siècle > 11e siècle / Premiers chrétiens et invasions
• 12e siècle > 1453 à… Sous la couronne d'Angleterre
1er épisode
Burdigala à sa création
Burdigala fut fondée au IIIe siècle avant J.-C. par les Bituriges Vivisques, un peuple gaulois venu de la région de Bourges qui maintenant est dans le duché du Berry.
Ils ont créé un petit port intérieur au confluent de la Garonne et de deux ruisseaux, Le Peugue et la Devèze : le bassin Navigère.
Depuis ce port intérieur, ils contrôlaient le trafic de l'étain qui était amené d'Armorique. L'étain était utilisé avec le cuivre pour la fabrication du bronze.
En 56 av. J.-C., Burdigala, se soumet à Rome, devient un "emporium" du monde romain et l'un des comptoirs commerciaux qui va s'étendre de l'Angleterre à l'Égypte.
Les navires venaient de toutes parts, les navires grecs, bretons, ibères ou celtes mouillaient côte à côte dans le port. Toutes sortes d'échanges se faisaient, l'étain, des outils, de la céramique grecque ou du cuivre d'Espagne ainsi que des produits méditerranéens. Un cépage importé d'Albanie, la "biturica", fut adapté, ancêtre probable du cabernet et le vin est rapidement produit sur place.
La ville n'a pas encore d'enceintes et peut s'étendre rapidement vers les plateaux de Saint-Michel, de Sainte-Eulalie, et de Saint-Seurin. Sur ses 125 hectares sont construits un forum, un amphithéâtre, un temple, des thermes et aussi des maisons parmi les plus luxueuses de la Gaule. Sa population atteint, au moins, 20 000 habitants.
De nombreuses voix romaines furent construites. Les chaussées étaient faites pour faire de la ville le centre de la région, ce qui l'aida pour devenir une des plus grandes villes commerçantes.
La vigne, les huîtres, le bois, les céréales, le sel, et surtout la douceur de vivre, font les richesses de la cité. Les huîtres viennent du Bassin d'Arcachon, des pertuis charentais "Portus Santonum", Brouage ou du Golfe du Poitou. Elles sont exportées vers l'Italie à bord de charriots de bois mais comme elles doivent arriver vivantes, il y a des bassins d'eau de mer le long de la route.
De cette époque datent les piliers de Tutelle et le Palais Gallien.
Les Piliers de Tutelle
Le Palais Gallien, amphithéâtre pouvant contenir 15 000 personnes sur ses gradins en bois.
Palais Gallien
Les grandes invasions (1)
Mais avant que l'œuvre romaine puisse s'achever, elle fut brusquement arrêtée par les premières invasions de Barbares.
En 276, Burdigala est envahie par une horde de Germains, ce fut l'année la plus terrible pour la Gaule romaine surtout que ça faisait plusieurs siècles que le peuple était en paix, qu'il s'était enrichi, qu'il était heureux.
Rien ne pouvait arrêter l'ennemi, les remparts manquaient ainsi que les soldats et personne n'avait l'habitude des armes. Tout fut détruit sur leur passage, le Palais Gallien, les Piliers de Tutelle, les grands temples, les sépultures profanées.
Les Barbares n'avaient pas l'intention de s'établir dans la ville, ce fut seulement un torrent qui passa, même, plutôt, un tremblement de terre. La ville fut détruite mais resta romaine. Les Barbares partis, la cité fut reconstruite, on en fit une ville forte. La ville devient plus petite, la population se tassa pour mieux se défendre, les coteaux furent abandonnés, seule y resta la nécropole. On entoura la nouvelle ville de remparts de conception très géométrique puisque l'enceinte représentait presque un rectangle parfait. Le mur avait 9 ou 10 mètres de haut avec des tours gigantesques presque tous les 50 mètres, elles ressemblaient à des châteaux forts. Toutes les rues furent disposées pour correspondre aux portes : droites, parallèles, se coupant à angle droit, elles formaient un damier entre les murs.
Le port intérieur a été conservé, c'était l'abri de la flotte, la ressource du commerce et de la marine. Il communiquait au fleuve par un chenal qui passait sous le rempart qu'on appelait "Porta Navigera".
Voilà la cité fermée, murée en état de défense permanente. Où sont les siècles de l'heureuse sécurité ? La paix romaine ne reviendra jamais… La cité ouverte a fait place au "castrum" qui dresse ses tours au-dessus des marécages.
Plan de la ville à partir de l'An 300
La domination romaine aura donné à Bordeaux, sa langue, son art, son gouvernement et ses mœurs. Elle allait guider pendant des siècles la marche de la cité.
La paix va durer tout le VIe siècle mais les remparts sont tristes et les gens sombres...
(à suivre...)
Ralas
[HRP]*Roman : définition du Dictionnaire Hachette : Récit de fiction en prose
Iconographie :
* Archives Municipales de Bordeaux
* Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
* Gravures trouvées sur Internet
Texte :
* Musée d'Aquitaine, Bordeaux
* tiré de divers ouvrages : liste très longue dont : Histoire de Bordeaux – Tome1 des origines au XVIe siècle de Camille Jullian
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