Ralas
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Date d'inscription : 18/08/2011
 | Sujet: Brouillon du 5e épisode de l'Histoire de Bordeaux par Ralas  Lun 31 Oct - 20:31 | |
| = 1074 mots - Citation :
Roman*
Bordeaux de sa naissance à 1459
5e épisode
XIVe et XVe siècle
La cité connait son apogée sous le règne d'Edouard de Worodstock, surnommé le Prince Noir, du fait de l’armure noire qu’il a coutume de porter. Il est le fils d'Edouard III d'Angleterre, qui lui a donné la Guyenne en héritage. De 1362 à 1372 Bordeaux devient capital d'un état indépendant. Mais la pression fiscale imposée aux seigneurs gascons est si forte que le Prince noir renonce à ériger la Guyenne en état autonome.
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Le Prince Noir (1330-1376)
Mais les assauts répétés de Charles V et de son connétable Du Guesclin, réduisent les possessions anglaises à une étroite bande de Bordeaux à Bayonne.
Région toujours convoitée, Bordeaux est partiellement incendiée en 1403 par une escadre franco-espagnole.
C'est toujours une ville de bourgeois et d'érudits et c'est en 1441 qu'un "studium generale" (théologie, droit, médecine et arts) est créé sous l’autorité de Pey Berland archevêque de Bordeaux. Après la guerre de cent ans, l’Aquitaine revenant à la France, l’université passera peu à peu sous le contrôle du pouvoir royal.
La guerre de Cent Ans
Cette guerre est l'un des plus célèbres conflit du Moyen Âge. Elle durera exactement 116 ans de 1337 à 1453. Elle oppose les rois de France de la dynastie des Valois aux rois d'Angleterre.
Avec plus d'un siècle de guerre, de combats, entrecoupés de trêves, plusieurs générations de rois seront mêlées à cette guerre, cinq du côté de la France et aussi cinq, du côté de l'Angleterre.
Il faut rappeler que les bourgeois bordelais sont fidèles à l'Angleterre, pays qui leur apporte la richesse grâce, d'abord, à l'exportation de leur vin et aussi parce qu'ils ont peu d'impôts .
Par contre, dans les quartiers populaires et en particulier dans celui de Saint-Michel, on trouve des résistants à cette aristocratie parmi les artisans et matelots et le Conseil de Ville craignent un soulévement surtout venant des gabariers qui par leur dur travail, ne sont pas des gens faciles (les gabares sont des bateaux de rivière à fond plat, très utilisés dans la région pour transporter les tonneaux de vin).
Pour remonter le courant des rivières les gabares utilisent le vent et la marée montante ou les boeufs sur les chemins de halage.
Vient aussi s'ajouter, aux désirs des Bordealais, la querelle pour la Guyenne. Cette querelle est encore plus importante que celle des dynasties.
Oui, la guyenne pose un problème très important aux deux rois. Le roi d'Angleterre qui est le vassal du roi de France doit reconnaître sa souveraineté au roi sur la Guyenne, ce qu'il n'arrive pas à accepter. Dès lors, la souveraineté sur la Guyenne fait l'objet d'un conflit larvé entre les deux monarchies.
En 1323, un château, sis à Saint-Saros, bâti par les Anglais et en plein territoire du duc de Guyenne, est saisi par le roi de France. Le village est ruiné, les Anglais passent la garnison au fil de l'épée et le procureur du roi de France est pendu. Le Parlement disant, que le duc de Guyenne n'a pas prêté hommage à son suzerain, confisque le duché en juillet 1324 et, le roi de France envahit presque la totalité de l'Aquitaine. Pour reprendre son duché le roi d'Angleterre doit transiger, les choses semblent se débloquer en 1327 mais les Français font traîner en longueur, la tension monte entre les deux souverains et la noblesse poussant au conflit, la guerre est déclarée en 1337.
Les Français aidés de mercenaires génois ont la force maritime pour eux alors, ils pillent fréquement les ports anglais. Ils font blocus au vin, au sel de Bretagne ou du Poitou qui sont des denrées importantes pour l'Angleterre. Le commerce de la laine vers les Flandres, du vin, du sel interrompu font que les finances de l'Angleterre sont au plus mal.
Au traité de Brétigny le 8 mai 1360 le roi d'Angleterre obtient la souveraineté sur la Guyenne et la Gascogne, Calais et le Ponthieu, le comté de Guînes, le Poitou, le Périgord, le Limousin, l’Angoumois, la Saintonge, l’Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure.
Mais les conflits et les intrigues continuent et, à partir de 1429 les Anglais sont progressivement chassés de France.
En 1450, la ville comptait plus de 30 000 habitants sur une surface de 170 ha avec enceintes.
Plan vers 1450 – Histoire de Bordeaux – Camille Jullian
La bataille de Castillon (1453) – Le fort du Hâ et le Château Trompette
En Guyenne les habitant ne sont pas profrançais et même s'il y a une campagne victorieuse en 1451 où Bordeaux ainsi que Bayonne sont prises par les Français les habitants ne voulant pas accepter les lourds impôts français, la France en reperd le contrôle rapidement et comprend que ce ne sont pas des villes qu'il faut reprendre mais qu'il faut battre les Anglais dans une bataille. Elle est livrée le 17 juillet 1453 à Castillon. Les Anglais chargent les Français mais ils sont taillés en pièces par les Français qui ont 300 canons à main qui tirent à la fois en prenant les Anglais en enfilade. Le carnage est effrayant, les assaillants sont écrasés les uns contre les autres. Ils ne peuvent rien faire, ni s'échapper ni se dissimuler. La cavalerie bretonne arrive pour charger les survivants. Ce jour là 4 000 Anglais perdent la vie. Cette victoire est décisive et le 6 octobre 1453, au château de Montferrant, près de Bordeaux est signé le traité qui donne pour toujours la Guyenne à la France.
La ville de Bordeaux perd ses privilèges, comme le droit de battre la monnaie, celui de voter l'impôt… De nombreux seigneurs gascons sont livrés au roi, d'autre s'exilent.
Aucune paix n'est conclue entre la France est l'Angleterre mais il n'y a plus de combats sur le continent après cette date qui marque la fin du conflit.
Bataille de Castillon - Mort de JohnTalbot capitaine de l'armée anglaise, le 17 juillet 1453
Mais pour éviter toute envie de révolte contre la monarchie, le roi qui se méfie des sentiments anglophiles de la bourgeoisie bordelaise, décide de faire de Bordeaux une ville royale et il y fait édifier deux forteresses, Le Fort du Hâ pour défendre la ville des attaques venant du sud et de l'ouest et le Château Trompette pour protéger du côté du fleuve. Le 24 janvier 1456 on pose la première pierre du Fort du Hâ.
Fort du Hâ
Château Trompette
(à suivre...)
Ralas
[HRP] *Roman : définition du Dictionnaire Hachette : Récit de fiction en prose
Iconographie :
* Archives Municipales de Bordeaux
* Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
* Gravures trouvées sur Internet
Texte :
* Musée d'Aquitaine, Bordeaux
* tiré de divers ouvrages : liste très longue dont : Histoire de Bordeaux – Tome1 des origines au XVIe siècle de Camille Jullian et Histoire de Bordeaux –sous la direction de Robert Etienne, Professeur des Universités en histoire ancienne.
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